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Présentation du café

Echangeons sur un service qui pourrait prévenir des risques de cyberharcèlement des enfants. Le harcèlement est "la répétition d’actes ou de paroles visant à dégrader les conditions de vie de la victime". Le cyberharcèlement est le harcèlement sur le web.

Pratiquement, nous imaginerons qu'intervienne une intelligence artificielle qui prendrait la forme d'un bot sur le téléphone d'un enfant qui le préviendrait que certaines conversations comportent des risques et qu'il faut donc s'en méfier. 

A ce café il est important que des parents ou des jeunes adultes proches d'enfants en âge d'être des collégiens aient l'occasion d'échanger avec eux. 

Flashback

A ce café, ont participé des parents d'enfants en âge d'être au collège surtout, ou des adultes proches de collégiens, prêts à interviewer les enfants le temps du café. Pour beaucoup d'adultes, les enfants sont comme pris dans une "toile d'araignée" de tous les espaces de communication. Dès qu'ils sortent de l'école, il refont le journée sur les écrans. 

Des enfants ont vécu des situations de cyberharcèlement

Citons quelques extraits : 

"Sur les reseaux c'était surtout sur facebook avec des insultes, des menaces de venir bruler la maison... apres qu'ils aient eu une altercation au college."

"Son cousin qui a 11 ans qui est rentré au collège cette année a subi du harcèlement dès la rentrée et dans sa classe un groupe whatsapp a été créé sur lequel il y a eu des insultes et des images qui ne devraient pas circuler." ... "Il est resté plusieurs semaines dans le silence et je voyais qu'il postait des story whatsapp où il écrivait "c'est reparti pour une semaine de cauchemar au collège" "vivement le week-end, j'en peux plus" etc. "

"Raphael (13 ans), concerné par le harcèlement qui l'a fait changer de collège".

Ce qui est compliqué, c'est qu'il y a un phénomène de banalisation du harcèlement. Le sujet est souvent minimisé dans les discussions, rendant la prévention plus complexe. "Le cyberharcèlement est souvent banalisé et la conversation rare."

Ces témoignages sont à rapporter de ces chiffres : 

En 2024, 23 % des enfants français ont été confrontés au cyberharcèlement, une hausse par rapport aux 18 % de 2023. Cette augmentation est particulièrement notable chez les lycéens, atteignant 29 % en 2024.

Les conséquences en sont sont graves : 58 % des victimes déclarent une perte de confiance en elles. 

Les plateformes comme WhatsApp et les réseaux sociaux sont les principaux vecteurs, avec 44 % des enfants harcelés via WhatsApp. Les motivations des auteurs incluent la vengeance (35 %), l'amusement (36 %) et la pression sociale (34 %).

Les signalements sur la plateforme PHAROS ont atteint 19 800 en 2023, confirmant la persistance de cette menace en ligne.

Parmi les jeunes victimes en 2023, 61 % ont été harcelés en raison de leur apparence. Les filles sont particulièrement touchées, avec 26 % d'entre elles victimes de cyberharcèlement.

Voici le site sur les chiffres du cyberharcelement ou nous avons trouvé ces informations : https://www.jedha.co/formation-cybersecurite/chiffres-sur-le-cyberharcelement-en-2025?utm_source=chatgpt.com

Le cyberharcèlement est puni par la loi

Le cyberharcèlement, c’est une forme de harcèlement qui se passe sur Internet, par exemple sur les réseaux sociaux, dans les jeux en ligne ou par messages. Il peut s’agir d’insultes, de menaces, de rumeurs, d’humiliations publiques ou de diffusion d’informations personnelles, souvent de manière répétée.

Ce qui le rend particulièrement grave, c’est que les messages peuvent être vus par beaucoup de monde et restent accessibles longtemps. De plus, la victime peut être harcelée n’importe quand, même chez elle.

Le cyberharcèlement est puni par la loi.

A un enfant on peut dire ceci : "Si tu en es victime ou témoin, ne réponds pasgarde des preuves (captures d’écran) et parle-en à un adulte de confiance. Signale aussi les contenus ou comptes concernés sur les plateformes pour les faire supprimer."

Les parents mettent en place des parades pour prévenir les risques

- Le contrôle des activités des enfants à mettre en balance avec respect de leur intimité

- Des interdits d’usage (ex. de poster des vidéos sur YouTube, ex. pseudonyme donnant trop d’informations)

- Le contrôle parental, qui n'est pas facile à "tenir" avec tous les enfants

- Une attention singulière aux changements de comportement, un enfant qui devient facilement colérique ou solitaire par exemple

- Il y a des familles au sein desquels les portables de toute la famille sont réunis en un seul endroit au-delà d’une certaine heure

- L'usage d’un Dumb Phone

Ce café a été l'occasion de partager une webographie intéressante

"Voici le lien vers le film : plus bas que terre, film documentaire sur le cyberharcèlement qui a été fait en partenariat avec des écoles en France : PLUS BAS QUE TERRE - un film sur le cyberharcèlement sur Vimeo : https://vimeo.com/1025292759/e959429007"

"J'ai aussi regardé avec eux le reportage sur France tv "l'emprise numérique". Reportage passionnant et révoltant à la fois. Cela a permis qu'ils aient un autre discours que le mien et d'engager une discussion." https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/6711838-emprise-numerique-5-femmes-contre-les-big-5.html"

"La  page publique / gouvernementale "Cybermalveillance" qui donne des ressources sur les réflexes et les démarches à adopter mais aussi sur la façon de repérer de tels problèmes. https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/fiches-reflexes/que-faire-en-cas-de-cyberharcelement-ou-harcelement-en-ligne"

et de présenter ce que fait Orange en matière de prévention du cyberharcèlement

Voici là des informations sur les actions mise en place par Orange pour lutter contre le cyberharcèlements :

- Soutien au 3018 : Orange participe au développement et à la distribution de l’application 3018 qui a été lancer en 2021. Cette application permet de signaler un cyberharcèlement que l’on soit victime ou témoin.

- Ateliers de sensibilisation : Orange propose des ateliers pour sensibiliser les jeunes au cyberharcèlement, pour cela elle est en partenariat avec des club sportifs (exemple : Fédération sportifs des ASPTT). 

- Des articles sont régulièrement publiés sur Bien vivre le digital, ainsi celui-ci à l'occasion du Safer Internet Day https://bienvivreledigital.orange.fr/en-famille/nos-bonnes-pratiques/safer-internet-day-ia-orange.html. Il contient un lien vers une vidéo qui est très instructive : "L'IA et nos enfants, quel futur ensemble". Elle dure 1h30. J'en rapporte notamment ce propos : il n'est pas bon qu'une IA soit présentée comme un ami. Au bout d'une heure, il y a un passage sur l'aide aux devoirs de mathématiques qui est très intéressant aussi. Bon visionnage !

- Safe Zones dans les jeux en ligne : en novembre 2022, Orange a intégrer des « Safe Zones » dans des jeux comme Fortnite,Roblox ou encore Minecraft. Pour cela Orange a créé un espace sécuriser qui permettra t aux joueurs de faire des quiz pédagogiques sur les bons réflexes, face aux dangers du numérique.

- Podcasts ‘MDR’ (manque de repères) : Orange a créé un podcast pour discuter sur la thématique comme : le cyber sexisme, le chantage à la webcam ou les achats en ligne. Le premier épisode est sorti le 9 décembre 2022.

- Carine Cauchard a partagé cette vidéo pendant ce café : Zinedine Zidane, les bonnes pratiques - Orange - YouTube

- Il y a l'offre Orange Cybersécure, avec sa partie gratuite et sa partie payante : Orange Cybersecure: Protégez-vous des arnaques en ligne

- Il y a l'accompagnement de projets comme celui d'une équipe d'étudiants de l'université de Caen qui a imaginé un bot qui agit en cas de suspicion de cyberharcèlement.

Nos avons échangé au sujet de ce bot le temps d'un atelier et de deux rencontres en visio

Ce bot fonctionnerait avec de l'intelligence artificielle.

Apporter des explications sur son mode de fonctionnement, en plus de "rassurer", ça permettrait d'apprendre quelque chose sur le fonctionnement et l'apprentissage des intelligences artificielles si présentes dans notre vie numérique aujourd'hui, ce serait en quelque sorte un bon cas pratique, dont des professeurs de technologie, par exemple, pourraient s'emparer. 

La prévention de la cybersécurité étant tellement l'affaire de tous.