Le temps des possibles

En mars 2020, saisis par le premier confinement, nous avions animé un café appelé Quand on travaille à la maison. Plus d'un an et demi plus tard, faisons le point. Qu'avons-nous appris que nous n'oublierons pas ? Quels sont des possibles qui s'ouvrent à nous ?

En mars 2020, nous étions comme sidérés par ce que nous vivions. Fin 2021, peut-être vivons-nous dans une certaine sérénité retrouvée, peut-être dans une certaine frénésie, peut-être avec de l'inquiétude, toujours. Ce café visera à cerner cela, toujours avec un regard sur ce qui fait l'ADN du Dream Café, notre vie numérique. Comment épouse-t-elle notre vie d'aujourd'hui, dans notre présent singulier ?

Ce café est totalement ouvert. Viendra qui voudra, un peu comme dans une auberge espagnole. C'est un café sur l'esprit du temps présent.

La photo illustrant ce café a été prise à l'Arc de Triomphe à Paris, quand il était emballé selon le projet de l'artiste Cristo

Voici un résumé des échanges menés à ce café sur notre histoire du temps présent, celle que nous traversons depuis bientôt deux ans.

Des échanges de qualité sont le fruits d'efforts singuliers dont celui de se voir. C'est assez naïf dit comme ça mais c'est fou comment sont importants les "au fait, je voulais te dire...", comme sont essentielles les occasions de faire des choses ensemble. C'est vrai dans tous les univers.

Les usages digitaux ont progressé. La grande gagnante de la digitalisation a été la visiophonie. Et pour mémoire, un simple coup de fil est bien aussi, plus écologique en tout cas que toujours des conversations en visio.

L'écologie, l'écologie et la vie numérique est un thème qui retient l'attention. Les transformations du web aussi. Cela va de pair, immanquablement. Des idées sont en germe pour de nouveaux cafés numériques.

Prendre du temps pour soi, sa famille, son jardin, la nature, chercher à ne pas en perdre, notre rapport au temps s'est transformé. Certes parfois, on n'a eu pour seule compagne que la solitude, mais ressort grandement de nos échanges ce rapport au temps transformé, comme une tentative de retenue de l'accélération.

Le bruit médiatique et les réseaux sociaux sont souvent synonymes de perte de temps et de clivage, de polarisation des points de vue, d'idéologies déconnectées des tâtonnements de la réflexion, des savoirs qui évoluent et des doutes. Tenez, lisez quand même : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/12/20/vaccins-chasse-miss-france-mondial-au-qatar-14-sujets-de-dispute-pour-animer-votre-reveillon_6106836_4355770.html !

Il n'y a pas eu véritablement de révolution dans nos modes de consommation suite à la crise sanitaire mais la poursuite de changements engagés avant. Ceci est surtout vrai dans l'habillement, dans l'alimentaire. Pas dans les loisirs en revanche, à commencer par les voyages, et ceci, de manière fort contrainte. Le drive et les achats en ligne ont continué à progresser et là, avoir le choix du mode de livraison pour les achats en ligne, à domicile, en point relais, c'est important.

La progression du télétravail est un acquis de notre histoire du temps présent pour beaucoup et ça change la vie. Pour certains, une occasion ratée par le management alors que ce serait techniquement possible. La bascule n'a pas pris partout. Ceci sera certainement l'occasion de nouvelles conversations de café.

Les besoins de solidarités sont croissants. Cela commence par savoir donner du temps, le rapport au temps toujours, parfois de l'argent, aussi. Vous dites qu'elle manque la solidarité mais elle se niche dans plein d'actions discrètes. Nous avons là des conversations à poursuivre.