« L’impact du numérique sur la démocratie: mirage ou révolution citoyenne ? »

Le débat a duré près de 2h30, avec, autour du micro de Ruth Elkrieff, Axel Dauchez, Fondateur Make.org, Thierry Pech, Directeur Général Terra Nova, Vincent Pons, Co-fondateur Liegey Muller Pons, Stéphane Richard, Président Directeur Général Orange, Léonore de Roquefeuil, Directrice Exécutive Voxe.org, Gaël Sliman, Président Odoxa, Thierry Vedel, Chercheur CNRS au CEVIPOF, Damien Viel, Directeur Général Twitter France. Nous l'avons écouté et nous avons pris quelques notes. Les voici mises en forme. 

Le débat démocratique : rencontrer de la diversité

Le débat démocratique est l'occasion de rencontrer de la diversité. Mais ne nous leurrons pas, Internet est ambivalent. On y trouve autant de l'agressivité et de la démagogie que des débats dignes. On y trouve autant du divertissement que du débat tout court. Et les registres sont poreux.

Les civic tech : une composante du toolkit des acteurs politiques

Des nouveaux acteurs sont apparus, fournisseurs technophiles et engagés. Des personnes sont en rupture par rapport à la politique. Des personnes et des associations innovent. Les plus connectés à la vie numérique sont aussi ceux qui votent le moins et pour autant les non-votants ne sont pas des nonchallants politiques. Entre numérique et politique, nous n'avons que des paradoxes ! A la fois on vote moins et on a tous les moyens de s'exprimer plus. Les élus ont des ressources inouies à leur disposition avec les civic tech qui démocratisent l'accès aux données, jusqu'aux pâtés de maisons. Ils ont accès à plus d'informations que par des sondages. On peut faire du CRM militant comme jamais. Dans cette histoire, place à la créativité démocratique ! Et place aux technologies qui aident à l'agrégation de la multitude. Les civic tech sont des aides pour prendre ensemble des bonnes décisions à condition de bien comprendre leurs apports et leurs limites.

Retour aux fondamentaux : se parler, inventer des utopies

Se parler, ça se fait hors ligne, même si ça peut s'engager et se poursuivre en ligne. Construire un programme politique, ça engage des idéaux du vivre ensemble et de l'intérêt général que des humains construisent collectivement. Et cela demande de la créativité pour faire que des idéaux s'ancrent dans des projets urbains, éducatifs, de transport, de sécurité, etc. A cet égard, une option que suivent des étudiants de Science-Po est intéressante : des professeurs, des étudiants et une cohorte de personnes de moins de 30 ans fabriquent des propositions ; en avril, les candidats à la présidentielle seront face aux étudiants qui leur poseront des questions relatives à ces propositions. Des médias, des institutons et des citoyens ensemble, voilà qui mérite attention !

 

Voici le lien du replay pour tous ceux que cela intéresse.


Qu'en dites vous ?