Vidéo à la demande (VoD) : bientôt le chambardement ?

 

Des films sur Internet, légalement, à un tarif assez intéressant pour vous ôter l'envie de pirater, ça existe... aux USA. Mais en France, on s'active aussi.
 

Aux heures de pointe, aux USA, une entreprise représente à elle seule... 30% du débit Internet. Google ? Yahoo ? Perdu : il s'agit de Netflix, l'incontestable leader de la vidéo à la demande (Video on demand, VoD). Ce loueur de films et de séries télé nouvelle génération a séduit 25 millions de clients en moins de 10 ans d'existence.

Le frein français ? La chronologie des médias

Encourageant ? Oui, mais probablement insuffisant pour révolutionner le marché. Avec un tarif presque 2 fois supérieur à celui de Netflix (9,90 € par mois), Canal+ se heurtera comme tous ses concurrents hexagonaux à une barrière juridique : la « chronologie des médias ». Soit l'obligation d'attendre 3 ans après la sortie d'un film en salles pour pouvoir en disposer en SvoD. Une éternité lorsque certains films se retrouvent − illégalement − sur le Web alors qu'ils se jouent encore dans les salles obscures.

 

Comme Internet ou le téléphone, le ciné en illimité

Comment ? Avec une idée toute simple : de la même façon que l'on souscrit une offre d'abonnement à Internet sans limite d'utilisation, Netflix a popularisé la SvoD (Subscription VoD, c'est à dire par abonnement). Moyennant 7,99 $/mois (5,80 €), son service permet de visionner autant de vidéos que l'on veut, sur tous les supports (TV connectée, tablette, console de jeu et, bien sûr, ordinateur).

En France, nous n'en sommes pas encore là... Le marché décolle  : la VoD représente tout de même 10% des entrées en salle de cinéma. Mais ce marché reste avant tout constitué d'actes d'achats isolés. Seul Canal+ s’est lancé, avec CanalPlay Infinity, son offre « illimitée », inaugurée en octobre.



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