Du serveur informatique au radiateur : une nouvelle énergie

Une cheminée d'usine crache sa fumée noire, un avion brûle des tonnes de kérosène. L'ordinateur sur lequel vous consultez le kiosque de dream Orange est-il plus écolo ? Pas vraiment. Pour accéder à Internet, il bénéficie d’infrastructures informatiques dont l’empreinte écologique n’est pas neutre. Faire transiter les milliards de données d'Internet et des télécommunications nécessite des serveurs informatiques en grand nombre, de plus en plus souvent réunis dans d'immenses « data centers » gloutons en énergie.

Les data centers : aussi gourmands en énergie que le transport aérien

Les besoins en énergie de ces usines informatiques sont les mêmes que ceux du transport aérien. Ils engloutissent 1% de la consommation d'électricité dans le monde ! Ces serveurs dégagent une forte chaleur : il faut donc climatiser les data centers pour éviter la surchauffe. D'où l'idée, de plus en plus fréquente, d'utiliser la chaleur produite par les serveurs comme mode de chauffage urbain.
 
Un exemple ? Près d'Eurodisney, l'eau chaude (à 55°C) récupérée dans le data center flambant neuf d'un établissement bancaire est récupérée. Elle sera injectée dans le réseau de chauffage de 600 000 m2 de bureaux et logements alentour. La facture ? Un peu moins cher que le chauffage électrique, un peu plus onéreux que le chauffage au gaz, selon son promoteur, Dalkia (groupe Générale des eaux). Et aux USA, en Finlande, au Royaume-Uni, ce type d'initiative se multiplie. 

Microsoft veut nous chauffer avec des serveurs

Plus originale, l'idée des chercheurs de Microsoft, qui envisagent d'installer chez des particulier de petits data centers, qui viendraient compléter ou remplacer un système de chauffage traditionnel. Plus paradoxale encore l’idée de l'hébergeur informatique Telecity : son dernier data center, au nord de Paris, permet de chauffer un arboretum de l'Inra (Institut national de recherche agronomique), où l'on étudie les conséquences... du réchauffement climatique !

>> Parmi vos propres témoignages sur ce thème :

« [...] faire plus pour l'écologie... Petite goutte dans l’océan, mais on sait tous que toute petite soit elle, elle est bénéfique pour notre planète ». (MARCK044, café « Attention environnement », avril 2011).
 
 

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