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Un monsieur répare un vélo avec sa fille. Le monsieur tient une tablette, vraisemblablement pour suivre un tuto

Présentation du café

Quel consommateur du numérique est-on aujourd'hui ? Comment les enjeux environnementaux, sociétaux et de gouvernance transforment-ils nos manières de consommer ? Ce seront là deux grandes questions de ce café.

Les deux questions seront posées indépendamment l'une de l'autre pour commencer et elles se rejoindront lors de notre conversation de café.

Ce café fera échos à de précédentes conversations : Orange DreamCafé | L'accessibilité et l'autonomie sur orange.frOrange DreamCafé | Dans quel internet on vit ?Orange DreamCafé | Le numérique et l'environnement et Orange DreamCafé | La transition écologique, sociale et solidaire, les métiers des gens, les métiers des entreprises et les prolongera. 

Ce titre, "Le juste équilibre", nous le choisissons pour travailler sur des offres bas carbone et des services respectant les critères ESG, E pour environnement, S pour société et G pour gouvernance. Intéressé pour relever ces défis en tant que consommateur ? Ce café est pour vous ! 

Flashback

Dans notre société actuelle, nous faisons face à des injonctions contradictoires. Une pression nous pousse à la surconsommation. En parallèle nous voulons payer le moins cher possible. Une troisième voix nous incite à être le plus responsable possible sur les sujets environnementaux, sociétaux et de gouvernance, le fameux trigramme ESG.

Des achats dont nous sommes fiers mais un équilibre difficile à trouver entre le prix et l'éco-responsabilité

Tout d’abord le sujet des achats dont nous sommes fiers a été posé et ils sont souvent en lien avec l’écologie : achats de produit de 2ème main, ou rechargeables, transport électrique, circuit alimentaire court, équipements à faible consommation pour la maison, réparations d’objets cassés. 

Les raisons de la fierté sont les suivantes : faire des économies, éviter de jeter, agir en faveur de l'environnement, rendre son cadre de vie agréable et vivant, les arbres et les plantes amènent les insectes, les oiseaux, l'ombre, la fraicheur, se sentir fier de ses réalisations, de ses réparations, de ses ravaudages, se sentir en lien avec son entourage, famille et amis, commerçants et producteurs, et "et on en apprend davantage sur les valeurs derrière les produits" et aussi payer correctement les fabricants, "je préfère que le maximum de bénéfices aille à ceux qui font plutôt qu'aux intermédiaires". 

La réalité est malheureusement que bien souvent chercher à réparer coûte plus cher qu’un appareil nouveau, et que des produits fabriqués en Chine par exemple ne coûtent vraiment pas cher, et que les gens sont ainsi tentés de surconsommer. On se rend compte que la 2nde main est une habitude pas encore démocratisée, notamment quand il s'agit de faire un cadeau, "Pour Noël , je n'ai jamais testé la seconde main, une question de mentalité je pense. Par contre pourquoi pas mais au quotidien. Même idée pour un anniversaire, compliquée pour moi d offrir de la seconde main."

Regard sur le fameux trigramme ESG

On sent à la fois de l’optimisme et à la fois beaucoup de doutes : les pouvoirs publics vont-ils pouvoir suivre ? Il y aurait beaucoup de green washing pour l’image, pour un impact plus marketing que sociétal et environnemental.

Il est vrai que les entreprises semblaient au départ plus sensible à l’argument qui pouvait convaincre les actionnaires, davantage que les clients. Or désormais la sensibilisation est plus grande, et les clients aimeraient pouvoir comparer les marques sur ces critères, et les employés sont aussi très regardant à l’embauche sur ces sujets.

La question est aussi celle de la transparence et de la comparaison. Quels critères sont fiables ? quand on voit comme dit un dreamer qu’Orpéa était très bien noté sur ces sujets, alors que d’un point de vue sociétal il y a eu un véritable scandale. Donc à qui se fier sur ces notations ?

Et certains se posent la question de la globalité : nous faisons des efforts mais nous partageons la même planète que des populations absolument pas sensibilisées. Donc à quoi bon ?

Malgré tout, nos dreamers sont aussi positifs lorsqu’ils parlent de la sensibilisation ESG croissante au sein des entreprises.

Certains pensent que tout doit venir des entreprises et ainsi elles mettront sur le marché que des produits et services responsables.

D’autres pensent que c’est avec la responsabilisation du consommateur que l’offre s’adaptera et donc les marques.

La vérité est sûrement au milieu.

Dans tous les cas les choses avancent lorsqu’on voit la réglementation sur l’obsolescence programmée.

Une problématique sera certainement aussi la désintoxication de la société sur-consommatrice.

Certains s’attendent à des normes, voire à des scores, comme le nutriscore.

Les dreamers relèvent également que l’équilibre économie et ESG est très difficile à trouver et que la transition va coûter cher, peut coûter aussi des emplois.

Ils ont été pour certains sensibilisés à l’écologie et au bilan carbone grâce à la fresque du climat. Ils savent également que le numérique consomme.

Beaucoup s’accordent à dire qu’il faudrait que les marques valorisent davantage les clients engagés dans l’ESG. Exemple : il faudrait récompenser le client qui utilise des offres de réparation ou de reconditionnement.

L’arrêt des offres ‘illimitées’ est envisagé aussi par les dreamers. Pour finir par se dire que l’on devrait payer ce qu’on consomme. La recherche d’économie pousserait alors certains à adopter des comportements plus responsables.

L’économie servicielle est aussi une idée. La location ou leasing a révolutionné le marché de l’automobile, il pourrait aussi changer celui du téléphone mobile.

La réglementation a aussi un rôle à jouer, avec par exemple la standardisation des équipements (ex. le chargeur).

Sur la partie sociétale, la diversité au travail notamment avec l’insertion de travailleurs handicapé est clairement tirée par les quotas. Là aussi les dreamers se disent que la transparence sur le respect de ces règles, en lieu et place du paiement d’amende pour leur non respect devrait être de mise. Ils pourraient aussi comparer les entreprises et faire des choix de consommation en conséquence.

Sur la partie sociétale il y a aussi le sujet de l’emploi en France, la gestion des données, la protection des enfants, l’accessibilité, la lutte contre la fracture numérique, l’égalité, l’emploi inclusif.

Bref, ce fut un café tout en nuances et partages de réflexions.